EOLIENNES - LE TEMPS SE COUVRE
BRETAGNE - COTES-D'ARMOR
ARTICLE PARU DANS LE TELEGRAMME
31 janvier 2010 -
La disparition de la taxe professionnelle a, pour le Kreiz-Breizh, un impact direct sur la constitution du parc éolien. En effet, la manne espérée et destinée à financer les grands projets ne viendra pas, et Ia CCKB se voit forcée de réduire la voilure.
L'étude lancée en 2005 par la communauté de communes du Kreiz-Breizh, pour la mise en place d'un schéma éolien, avait pour objectif la création d'un document pouvant être utilisé par tous les porteurs de projets. L'attractivité des fermes éoliennes était, à l'époque, très importante, compte tenu des retombées de taxe professionnelles générées, à hauteur de 15.000 à 18.000 € par MW installé.
Un seul projet terminé
Dans le secteur de la CCKB, aujourd'hui, seule la ferme de Lanrivain, d'une dizaine d'unités, est en service. La ferme de Kergrist-Plounévez est en cours de montage. À Glomel, des problèmes persistent entre porteurs de projets et propriétaires, tandis qu'à Sainte-Tréphine, le projet est en cours de modification et qu'à Plévin, la mairie vient d'émettre un avis négatif, le préfet devant trancher, au final. Pour le directeur de la CCKB, «là où les collectivités (CCKB, conseil général et conseil régional) pouvaient espérer une rente annuelle de plus de 15.000€/MW, il ne reste plus qu'un forfait de 2.913 €!» Ainsi, la ferme de Kergrist-Plounévez, qui pouvait espérer 390.000 € par an, voit la manne financière retomber à 75.000 € annuels, soit cinq fois moins. Dans ces conditions, le soufflé retombe immanquablement, l'attractivité des éoliennes n'étant définitivement plus de mise, et les communes revoient, une à une, leur copie.
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