LES NEWS HURLEVENT

Publié le par Association HURLEVENT

ZDE des Avant-Monts : dossier jugé « non recevable »,

mais pas « irrecevable »

 

 

● M. Arcas louvoie

 

Courrier de la DRIRE

Nous avons appris de source sure que la DRIRE (administration régionale chargée de l’instruction des dossiers « éoliens ») a fait savoir par courrier à M. Arcas, président de la Communauté de communes Orb/Jaur, que le dossier du projet de ZDE n’était pas recevable en l’état (lettre du 15 avril 2009).

La première des raisons, c’est qu’il manque des cartes géographiques, mais cela n’est pas bien préoccupant selon M. Arcas : ce sont des pièces qu’il peut demander au bureau d’études Krépis et qui peuvent être fournies sans trop de difficultés. Ceci étant, pourquoi ne pas les avoir fournies avant ?


Refus d’appliquer la loi

Deuxièmement, il manque comme par hasard dans le dossier les délibérations de certaines communes, dont principalement celle de Pardailhan qui dit NON au projet ! On ne se demande plus pourquoi elle manque ! M. ARCAS le sait bien : cette délibération aurait entraîné l’échec immédiat de ce projet !

C’est d’ailleurs ce que nous avions dit solennellement à la réunion du 28 novembre 2008 du conseil de communauté du pays St-Ponais : un projet de ZDE ne peut être accordé que sous réserve de l’accord des communes concernées, même si elles ont donné leur compétence « éolienne » à la communauté de communes. Malgré notre intervention ce jour-là devant tous les élus à qui nous avions fait part de cette disposition juridique, M. CABROL, président de la Communauté de communes du St Ponais avait rétorqué que ce n’était pas important et que cela ne les empêcherait pas d’envoyer le dossier tel quel et que ce serait au préfet d’en juger.

 

Alors maintenant, que va faire M. Arcas ?

Cette situation est certes embarrassante car une délibération défavorable a été prise dans le respect de la démocratie. On ne peut tout de même pas demander à un conseil municipal de se déjuger en lui demandant de revoter jusqu’à obtenir le résultat attendu par quelques fervents obstinés de l’éolien industriel. On notera tout de même que M. ARCAS a précisé à une délégation de l’association Hurlevent le 12 juillet dernier que le maire de  la commune de Pardailhan  a été reçu par le sous préfet de Lodève en charge du pôle des énergies renouvelables dans l’Hérault, dont l’éolien industriel. Mais pour quoi faire et lui dire quoi ? M. Arcas a aussi précisé lors de cet échange que le sous préfet de Lodève se contenterait d’un courrier du maire de Pardailhan donnant un avis favorable (bien que son conseil ait pourtant déjà dit non).

Une question reste entière : pourquoi certains élus de la vallée usent tant d’énergie (quel paradoxe) pour voir aboutir ce projet démesuré, qui, il faut le dire, brasse des sommes considérables ?

 

Un plan B ?

M. Arcas a-t-il un plan B en cas de retoquage définitif du projet ?

A tous les coups, il refera un nouveau projet sur les seules communes de Ferrières, St-Etienne et Olargues ce qui serait d’ailleurs en pleine contradiction avec les propos qu’il a tenus jusqu’à présent concernant son refus du mitage d’éoliennes.

Son ardeur devrait certes être tempérée par la suppression de la taxe professionnelle et la nouvelle législation concernant les projets éoliens (issue du Grenelle II de l’Environnement). Mais allez donc savoir …… De  tout cela nous reparlerons en temps utile.

Un faux par omission

Nous, Hurlevent, déclarons qu’il y a eu refus, de la part de M. Arcas et M. CABROL présidents  des Communautés de communes concernées par le projet des Avant-Monts, d’appliquer la loi, comme notre association l’a publiquement réclamé à St Pons le 28 novembre 2008. Nous rappelons que cette  loi indique que l’avis des communes concernées directement par une ZDE doit être joint au dossier transmis au préfet. En ne produisant pas la délibération du Conseil municipal de Pardailhan du 21.11.08, M. Arcas a ainsi commis un faux par omission. De plus il a contrevenu aux règles de constitution de dossier.

 

 

 ● Les associations reçues au Parc Régional

L’action du 9 juillet en direction du Comité Syndical du Parc qui se réunissait à Pardailhan, nous a permis d’être entendus. Les associations environnementales du territoire du Parc Régional du Haut Languedoc (8 représentées sur 10) ont été reçues le 21 juillet 2009 pendant près de 2 heures par le président du Parc, M. Vialelle, ainsi que deux chargés de mission du Parc.


Rejet de l’éolien industriel

Les associations ont demandé que le Parc Régional change de politique vis-à-vis de l’éolien industriel : les gigantesques machines dévastent le paysage, il faut arrêter ce massacre. Le Parc ne doit plus donner le moindre avis favorable aux projets éoliens et adopter un moratoire.

Le président Vialelle a fait observer que le Parc n’émettait qu’un avis, mais on lui a fait remarquer que cet avis était déterminant.

Le document de référence éolien du Parc (distinct de la Charte et postérieur à cette dernière) comporte beaucoup trop de zones jaunes et de zones vertes (pas ou peu « sensibles » d’un point de vue paysager) et n’a pas intégré les restrictions réglementaires et légales depuis 2005. C’est pourquoi il doit être abandonné, car il ne permet de lutter contre la prolifération des éoliennes industrielles.

La Charte du Parc, quant à elle, interdit les « infrastructures lourdes ».


Une véritable information !

Les premiers projets éoliens sont passés facilement grâce à un déficit lourd d’informations en direction de la population et des associations. Une discrétion remarquable sur ce sujet en particulier dans la Lettre du Parc et une absence non moins remarquable de communication ont facilité les projets des opérateurs.

Le Parc doit maintenant communiquer régulièrement en direction des associations, éventuellement admettre la présence de représentants dans les commissions en tant qu’auditeurs et introduire dans ses outils de communication des moments d’expression contradictoire (en particulier dans la Lettre du Parc).

 

● Visite au sous-préfet de Lodève (le 28 juillet dernier)


Le sous-préfet tient le cap

Après maint et maint courrier, protestations, et manifestations (dont celle du 8 juillet à Saint-Pons), le sous-préfet de Lodève, M. Ricardo, a enfin daigné nous recevoir. La délégation de Hurlevent a discuté pied à pied sur l’absurdité de projets éoliens industriels sur le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc et sur les Avant-Monts en particulier.

Même s’il a reconnu par moments que nos préoccupations étaient recevables (mort du tourisme vert entre autres), il n’a pas voulu céder de terrain : il a absolument besoin d’un contingent de projets de ZDE pour le département à l’horizon de 2020 et les différents projets connus sont à des degrés d’avancement divers. Il ne peut, il ne veut donc pas céder de terrain et il continue de parler du projet des Avant-Monts.

Sur la recevabilité du dossier de ZDE, il a contesté notre interprétation : nous lui avons dit qu’il avait été jugé irrecevable par la DRIRE. Pas du tout, a-t-il dit : il est « non recevable » ( ! )


Pardailhan ?

Il a tenté de donner un coup de main aux élus porteurs du projet en recevant, à la demande de M. Arcas, le maire de Pardailhan, accompagné pour la circonstance par M. Cabrol, président de la communauté de communes du Saint-Ponais. Nous n’avons pas assisté à l’entretien, et nous ne pouvons que répercuter ce qu’il nous a dit : il a écouté le maire expliquer la position de la commune de Pardailhan et la décision du conseil municipal. Mais le sous-préfet a eu l’impression que les élus de Pardailhan n’avaient pas suffisamment d’informations au moment de leur prise de décision. C’est pourquoi il leur a fourni des éléments complémentaires. Il pense que maintenant, les élus hésitent un peu et ne sait pas où ils en sont.

Réagissant à notre protestation, il a affirmé qu’en ce qui le concernait, il n’avait pas fait pression et a ajouté qu’il avait indiqué au maire de Pardailhan que le refus du conseil municipal ne lui paraissait pas bloquant. Le sous-préfet a précisé à la délégation de l’association Hurlevent qu’il n’est pas juridiquement lié à la décision d’un conseil municipal, décision dont il peut se passer. S’il suffisait, a-t-il dit, pour ce type de projet qu’il y ait un Conseil municipal qui soit contre, on n’en sortirait jamais.

Nous avons évidemment marqué notre désaccord sur cette interprétation, mais est-il besoin, après cet entretien, de préciser que nous ne sommes pas tirés d’affaire et que le projet des Avant-Monts n’est pas encore abandonné, loin s’en faut.

 

Nous avons toutefois obtenu du sous-préfet qu’il vienne au mois de septembre sur le terrain pour mieux se rendre compte des problèmes. Nous devrons être nombreux et déterminés à cette occasion

            La lutte continue !

En septembre donc, la lutte reprendra, ce ne sera pas le moment de débrayer.

HURLEVENT LE 12 août

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